Il s’agit d’une forme d’éducation d’alternative, généralement dispensée par les parents ayant fait le choix de ne pas déléguer l’éducation de leurs enfants à l’État et au système scolaire.
Consultez la page Qu'est-ce que l'éducation à domicile? pour plus de renseignements.
Parcourez les différentes sections et pages de ce site Internet pour de nombreuses ressources et informations, notamment dans les sections L’éducation à domicile au Québec et Soutien.
Le site de la Direction de l’enseignement à la maison (DEM) est également une référence importante.
Vous pouvez parcourir les différents groupes Facebook (voir en bas de page pour les liens vers ceux de l’AQED) ou faire des recherches Internet pour trouver davantage d’informations.
Les langues d’enseignement et seconde utilisées à la maison doivent être le français et l’anglais. Il est possible d’utiliser l’anglais comme langue d’enseignement, même si l’enfant n’est pas éligible à l’éducation anglophone dans le système scolaire.
Consultez la page Aspect légal - langue d’enseignement pour plus de renseignements.
Ce que les parents enseignent dépend beaucoup du type d’approche qu’ils adoptent. Certains parents choisissent de suivre les intérêts de leurs enfants et de construire leur accompagnement à partir de ces intérêts. Les manuels de l’élève contiennent un bon aperçu de la matière vue dans le système scolaire.
Vous pouvez acheter des manuels et du matériel dans les librairies directement des maisons d’édition spécialisées en éducation. Les membres de l’AQED ont d’ailleurs accès à des rabais exclusifs de certaines maisons d’édition.
De nombreuses ressources en lignes sont disponibles pour les familles-éducatrices. Voici une liste d’endroits où il est possible de puiser du matériel.
Les centres de services scolaires doivent aussi donner accès aux manuels et à d'autre matériel didactique (selon leurs modalités et la disponibilité).
Il y a plusieurs manière de combler un manque de connaissance d’un parent sur un sujet particulier :
Avant toute chose, en l’observant!
Les enfants apprennent toujours, ils ne peuvent s'en empêcher! En passant du temps avec eux, vous observerez des changements dans leur capacité de compréhension. Selon leur niveau et votre philosophie pédagogique, vous pourrez adapter votre approche en proposant des nouvelles stratégies d’apprentissage, de la révision ou des évaluations.
Les motivations pour faire l’éducation à domicile sont variées et chaque famille a habituellement plusieurs raisons de le faire. Au Québec, ce mouvement est surtout basé sur une nouvelle vision de la vie familiale, sur un regard critique de l’éducation en milieu scolaire, sur le souci de répondre aux besoins spécifiques de l’enfant, de même que sur le caractère novateur des pratiques éducatives alternatives remettant en question les modes traditionnels d’apprentissage.
Consultez la page Les motivations pour plus de renseignements.
Pour l’année 2015-2016, le ministre de l’éducation en recensait 1 928. Par contre, nombre d’entre eux n’étaient pas officiellement enregistrés, étant donné la mauvaise réputation qu'ont les commissions scolaires en ce domaine. Nous n’avons donc pas de chiffres officiels fiables avant la mise en place de la Direction de l’enseignement à la maison.
Pour l’année 2019-2020, la DEM a recensé environ 6 000 enfants inscrits. Il est toutefois possible que certaines familles ne soient toujours pas inscrites auprès de la DEM. Partout en Amérique du Nord, on évalue qu’environ 1 à 4% de la population d’enfants est éduquée à domicile. L’AQED estime ainsi qu’il y a de 5 000 à 10 000 enfants qui font l’éducation à domicile au Québec.
L’Association québécoise pour l’éducation à domicile (AQED) est une organisation citoyenne et bénévole dont la mission est d’informer, de représenter et de soutenir les parents qui font l’éducation à domicile avec leurs enfants. Elle a été fondée en 1997 par des familles-éducatrices qui souhaitaient mieux se soutenir dans leur projet éducatif.
L'association offre des services réservés à ses membres ainsi que des services à la communauté d'éducation à domicile au Québec.
L’AQED offre de nombreux services à toutes les familles qui en ressentent le besoin, que ce soit par le biais des informations du site Internet, des bénévoles répondant aux questions sur les groupes Facebook, en donnant accès à une liste de ressources pédagogiques ou en offrant du soutien aux parents ayant des questions plus spécifiques.
Pour ses membres, l’AQED offre un soutien plus encadré, avec une FAQ spécialisée et un soutien légal en cas de besoin, en plus de rabais, de l’abonnement à une infolettre mensuelle et au magazine Portfolio, sans compter les autres ressources et documents exclusifs.
Consultez la page Nos activités pour plus de renseignements.
Non. Il n'y a pas de soutien financier de la part du gouvernement. L’éducation à domicile n’est pas déductible d’impôt. Il n'y a pas de mesures fiscales spécifiquement liées à l'éducation à domicile. Par contre, certain cours peuvent être déductibles et certaines activités peuvent être déduits comme service de garde.
Consultez votre comptable pour connaître la documentation nécessaire pour faire ces déductions.
De nombreux groupes de soutien existent dans les différentes régions du Québec. Consultez la page Communauté pour une liste de groupes et leur région respective. Si votre région n’y est pas, vous pouvez aussi poser la question sur le groupe Facebook de l’AQED, certains groupes sont secrets et disponibles sur invitation seulement.
Vous pouvez aussi consulter la page Représentants régionaux pour contacter des représentants de l’association situés à travers la province et vous informer du soutien disponible près de chez vous.
L’AQED expérimente présentement un système de marraine / parrain.
Des familles qui ont de l’expérience en éducation à domicile sont disponibles pour aider, écouter et soutenir des familles qui débutent et rencontrent des défis de toutes sortes. Consultez la page Communauté pour plus de renseignements.
Les occasions d’apprentissage se présentent à toute heure du jour. Il est donc difficile de donner une réponse précise. Certaines familles ont des horaires très encadrés, d’autres très libres et plusieurs familles se situent quelque part entre les deux.
À titre indicatif, les familles suivant des méthodes dites traditionnelles y consacrent de une à quatre heures par jour, en fonction de l'âge de l'enfant.
De nombreuses activités sont possibles en journée, même durant la semaine. Pour connaître les possibilités qui existent dans votre région, vous pouvez demander à votre groupe de soutien local ou au représentant régional de l’AQED de votre région.
Vous pouvez également vous informer sur les groupes Facebook de l’AQED.
Le coût dépend beaucoup de votre approche éducative et de vos valeurs familiales. L’achat de matériel usagé, l’échange de matériel ou de services entre familles, l’utilisation de cartes de rabais de votre ville, les ressources gratuites sur Internet ou la fréquentation des bibliothèques publiques sont quelques moyens de réduire les coûts de l’éducation à domicile. Les manuels de l’enseignant étant, en général, assez dispendieux, certains parents ne se procurent que les cahiers d’activités et consultent les guides et corrigés à la didacthèque des universités.
Plusieurs coûts sont moindres comparés aux frais du système scolaire. Il y a généralement moins de frais de garde, de dépenses pour les lunchs, pour les vêtements, pour la liste d’achat de fourniture scolaire, etc. Par contre, plusieurs familles vont dépenser plus en frais de sorties, d’abonnements, de matériel et d’autres activités.
Certaines approches éducatives et activités permettent la participation multi-âge. L’enseignement par thème, par projet et les apprentissages naturels, par exemple, permettent aisément la participation d’enfants d’âges différents à des activités communes. Certaines sorties, jeux et autres activités peuvent être adaptés pour que chaque enfant y trouve son compte.
Lorsque l’on veut travailler de façon individuelle avec l’un des enfants, il est possible de trouver une série d’activités que les frères et sœurs peuvent réaliser de façon autonome, spécialement lorsqu’ils sont plus vieux. Ceux-ci peuvent d’ailleurs approfondir ou réviser une matière en l’expliquant à leur fratrie ou leurs amis. Les casse-têtes, la pâte à modeler, le coloriage ou les cahiers d’activités sont appréciés des plus jeunes puisqu’ils leur permettent d’être assis avec les grands. Vous remarquerez qu'ils s'intéressent souvent aux leçons des plus vieux et que leur participation est enrichissante.
Il faut se rappeler que l’éducation en petit groupe à la maison permet d’enseigner une matière de façon beaucoup plus rapidement qu’à l’école. Le temps à consacrer par enfant sera automatiquement moindre.
Les enfants éduqués à domicile ont des occasions très variées et fréquentes de socialiser.
Des groupes de soutien partout au Québec permettent aux enfants d’être régulièrement en contact avec des enfants d’âges variés qui vivent la même réalité. Les amis, les autres enfants du quartier, la famille et tous les contacts avec la communauté (sorties à l’épicerie, à la bibliothèque, au musée et les voyages) offrent de nombreuses possibilités de socialisation. La participation à la vie communautaire (Scouts, groupes de 4H, camps d’été, équipes sportives, cours de danse, de chant, clubs de lecture, etc.) permet aux enfants d’être en contact avec d’autres jeunes et adultes significatifs. Au Québec, plus particulièrement dans les grands centres, il y a aussi quelques centres communautaires pour familles pratiquant l’éducation à domicile.
En fait, des recherches sur le sujet démontrent que les enfants éduqués à la maison sont aussi bien socialisés que ceux qui fréquentent les établissements scolaires. Une des principales raisons serait que les enfants évoluent avec des adultes et des enfants souvent plus âgés. Ils bénéficient donc de modèles plus matures. Ils ont aussi l’occasion de servir de modèles pour les plus jeunes, qu’il s’agisse de leur fratrie ou non.
Faire l’éducation à domicile est un choix conscient et éclairé, fait par des parents soucieux du bien-être de leur enfant. Les parents savent qu’ils devront faire certains sacrifices, mais ils savent aussi qu’ils seront largement récompensés par le bonheur de voir grandir et s’épanouir leur enfant, dans la liberté et le plaisir d’apprendre. De plus, les enfants éduqués à domicile ne passent pas la journée assis sur un banc. Ils dépensent leur énergie au fur et à mesure, contrairement à ce qui se passe souvent à l’école où les enfants deviennent surexcités en fin d’après-midi, faute d’avoir bougé naturellement pendant la journée.
Cependant, il est vrai que d’être constamment avec ses enfants peut être un défi pour de nombreux parents. Il devient précieux de bien s’entourer dans ces cas-là et de trouver un rythme qui convient tant aux parents qu’aux enfants. Les amis, la famille, les organismes communautaires et les autres familles-éducatrices sont autant de possibilités d’obtenir du soutien lorsqu’un parent en ressent le besoin.
En général, tant que vous êtes hors de la province, vous n’êtes plus sous la juridiction de la direction de l'enseignement à la maison (DEM). Vous pouvez donc demander un arrêt de suivi au début de votre voyage, suspendant par le fait même les obligations de suivi qui pourraient avoir lieu au cours de ce dernier. À votre retour au Québec, vous pourrez reprendre les procédures du début, de la même manière que si vous décidiez de retirer votre enfant en cours d’année scolaire.
Dans tous les cas, vous pouvez contacter la DEM pour obtenir plus de renseignements.
Si le sujet vous intéresse, il existe de nombreuses ressources sur le World Schooling et l’éducation en voyage, notamment des groupes Facebook et des blogues.
Bien que l’aspect financier de l’éducation à la maison soit une réelle difficulté pour bien des familles – et encore plus celles ne comptant qu’un seul parent - il est possible d’y arriver.
Certains parents pratiquent leur métier de la maison, d’autres travaillent de soir et font les apprentissages avec leurs enfants dans la journée.
Certains travaillent à temps partiel et comptent sur l’aide de leur réseau pour veiller sur leurs enfants en leur absence ou encore ont leur propre entreprise et apportent leurs enfants au travail.
Certains parents, finalement, vivent des allocations familiales du gouvernement.
Les possibilités sont nombreuses.
Oui, tout à fait.
C’est non seulement légal, mais c’est un droit fondamental inscrit dans le Code Civil du Québec.
Ce droit est accompagné de certaines obligations précises qui encadrent l'éducation à domicile au Québec.
L'éducation à domicile suit l’obligation de fréquentation scolaire régie par la loi sur l’instruction publique, qui dépend de l'âge de l'enfant au 1er juillet de l'année en cours.
Il est possible de retirer votre enfant de l’école à n’importe quel moment de l’année.
Non. Les parents sont les premiers responsables de l'éducation de leurs enfants et ils ont le droit de ne pas déléguer cette responsabilité au gouvernement.
L'éducation à domicile est donc un droit. Il suffit de suivre la loi et le règlement sur l'éducation à domicile.
Vous trouverez toutes les informations sur les obligations légales à suivre dans la section Obligations du site.
Vous pouvez également vous référer au site Internet de la Direction de l’enseignement à la maison (DEM).
Non. La Progression des apprentissages est un document complémentaire au Programme de formation de l'école québécoise (PFÉQ), conçu pour guider les enseignants dans leur tâche à l’intérieur du système scolaire. Les familles-éducatrices sont tenues de viser les objectifs des matières obligatoires du PFÉQ nommées dans le règlement, c’est-à-dire le français, l’anglais, les mathématiques, la science et la technologie et l’univers social.
Le règlement dicte la responsabilité du parent : « un contenu visant l’atteinte des objectifs compris au programme de chaque matière doit être enseigné de façon à permettre une progression des apprentissages équivalente à celle applicable par cycle à l’école. » Vous pouvez donc respecter le rythme et les besoins de votre enfant en tenant compte du niveau scolaire où il se trouve selon ses capacités et non selon son âge. Consultez la page Vue d’ensemble pour plus de renseignements.
Non. Selon le règlement, les parents ont l’obligation de fournir une évaluation annuelle à leur enfant. Cependant, il y a cinq modes d’évaluation possibles parmi lesquels choisir.
Consultez la page Évaluation annuelle pour plus de renseignements.
Non. Les matières ne se trouvant pas dans le règlement ne peuvent faire l’objet d’un avis de non-conformité de la part de votre personne-ressource de la DEM.
Si votre enfant est en situation de sanction des études, il est possible que votre centre de services scolaire (CSS) demande à ce que les matières nécessaires à l’obtention d’unités soient ajoutées à votre projet d’apprentissage. Dans ce cas, les modalités d’évaluation doivent avoir été discutées à l’avance avec votre CSS.
Dans tous les cas, il n’est pas nécessaire de détailler les ressources utilisées et les activités réalisées, ni de mesurer la progression de l’enfant pour les matières non obligatoires. Ces dernières n’ont pas non plus à faire l’objet d’une évaluation annuelle, sauf dans une situation de sanction des études.
Non, pas du tout.
Chaque parent apprend une multitude de choses essentielles à son enfant dès sa naissance. En éducation à domicile, il poursuit simplement ce qu’il fait depuis le début. Avec les groupes Facebook, les recherches sur Internet, les bibliothèques locales et les groupes de soutien, le parent dispose d’une abondance de ressources.
D’ailleurs, si le parent ne connaît pas une réponse, il utilise de nombreux outils et méthodes de recherche pour trouver l’information, un superbe exemple à donner à son enfant.
L’éducation à domicile se termine généralement par un retour à l’école, une transition vers les études postsecondaires ou une intégration sur le marché du travail. Chaque famille décide du parcours le mieux adapté aux désirs (personnels ou professionnels) de l’enfant.
Quelques institutions d’enseignement postsecondaire démontrent d’ailleurs une plus grande ouverture et reconnaissent d’emblée la valeur d’un tel mode d’apprentissage.
Certains jeunes, ayant développé une connaissance approfondie dans un domaine qui les passionne, se trouvent directement un emploi. On peut prendre en exemple les domaines de l’informatique, de la robotique et des arts.